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de la terre vers la mer
4 juin 2017

D, comme dispensaires

En vous penchant sur la lecture des registres anciens, très vite, vous vous poserez la question «  mais pourquoi les gens mourraient si jeunes, et tout ces petits ? … » .

En se replongeant dans le contexte du, par exemple, 18e siècle, la mort du Roi Louis XIV fut des plus horribles, tant par la douleur que par le coté visuel. Et pourtant, les « plus grands médecins de l’époque » étaient à son chevet.

Alors, qu’en était-il des gens ordinaires ? Des « gens de peu » ?

     

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-Théophraste Renaudot, qui était protestant, avait, vers 1632 installé a Paris un « dispensaire » payant pour les plus aisés, et gratuit pour les pauvres.- mais qui fut hélas sans lendemain sans doute en raison de l’opposition des dévots catholiques alors forts hostiles aux protestants.

 

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De ces enfants qui mourraient dans les premiers jours de leur naissance, mort due pour la plupart à leur transport à l’église même au plus fort des rigoureux hivers, et cela pour être baptisés ! Pauvres petits, leur entrée dans le monde était aussitôt suivie de leur sortie pour le cimetière.

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Donc, on décédait de maladies qui, bien bénignes de nos jours étaient alors mortelles, faute de connaissances médicales et aussi d’obscurantisme et d’aveuglement religieux. Bref !

La médecine fit bon an, mal an de nombreux progrès, mais tout le monde n’en profitait pas. Les masses populaires passaient à coté de tout cela, la médecine et surtout les remèdes sont chers, trop chers pour leurs salaires de misères.

Ce fut donc pour ces gens là que furent créés les premiers dispensaires, tenus et dirigés par des congrégations religieuses  et appelés « les maisons de charité ».

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Saint Vincent de Paul

 

La Révolution passant par là, interdit aux religieuses de s’occuper des maisons de charité, des hôpitaux et des hospices. Et tout recommença.

Une fois l’euphorie révolutionnaire passée, ce fut le tour de la révolution industrielle, qui attira dans les villes des centaines, voire des milliers de gens des campagnes qui pensaient que la ville et les usines leur rendraient la vie plus facile. Bien au contraire, l’entassement dans des logements insalubres, sans air, sans hygiène, la promiscuité, l’alcoolisme, rendit la misère plus violente.

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 Désolations, maladies, épidémies de toutes sortes causant la mort de quantités de pauvres gens. Les abandons d’enfants par de pauvres femmes sans ressources firent quand même réagir quelques personnes.

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En 1874, Théophile Roussel fonda «  la société protectrice de l’enfance », également « la société générale des prisons » afin d’améliorer le régime pénitentiaire des jeunes détenus.

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 Puis, Constant Budin, pédiatre et gynécologue, créa à l’Hôpital de la charité à Paris «  la consultation des nourrissons ».

Pierre-Constant_Budin

 

En 1894 un certain Léon Dufour, fonde «  la goutte de lait ».

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« La Goutte de lait désigne une organisation destinée à distribuer du lait stérilisé aux mères qui ne peuvent allaiter leur enfant, à dispenser une consultation des nourrissons et à proposer une éducation maternelle en puériculture et hygiène. Elle a été créée dans la commune Française de Fécamp en 1894 » (wikipedia)

  

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La goutte de lait de Henry Jules Geoffroy

L’œuvre se répand très rapidement en France et à l’étranger.

De ces œuvres philanthropiques et d’utilité publique sortira quelques décennies plus tard la «  protection maternelle et infantile ».

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Heureux et en bonne santé.

Les plus grands hommes, sont souvent les plus humbles.

 

Selma cayol

 

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